Digistor DS-1109 Pro Bedienungsanleitung Seite 111

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LES PANÉGYRISTES JUIFS DE NAPOLÉON I
ER
109
Grand Sanhédrin feront, sans les difficultés qui existaient auparavant, de dina de
malkhuta dina une règle générale et absolue qui entraîne l'abrogation totale de toute la
législation civile du judaïsme. Suivons l'avis autorisé de Charles Touati en la matière
:
ils frappèrent ainsi de caducité un tome entier du Shuïkhan Arukh, le code Hoshen
Michpat, le dernier de ses quatre codes, qui concerne les lois civiles et pénales
14
. Le
Grand Sanhédrin menait là à son terme une longue évolution au cours de laquelle le
droit rabbinique a cédé de plus en plus face à l'autorité civile.
Mais n'anticipons pas. Nous sommes à la fin de Tannée 1806. On avait cru
que les notables allaient imposer leurs vues, mais en matière religieuse, les rabbins
demeurèrent l'autorité. Vint donc l'idée de la création d'un Sanhédrin, composé de
rabbins, qui consacrerait en doctrine les décisions prises. Ce à quoi les libéraux ne
purent s'opposer. On dut même faire appel à quelques laïcs pour en faire partie, ne
trouvant
pas
assez
de
rabbins pour y siéger-
il
en fallait soixante et
onze.
Selon certains
auteurs, l'idée de convoquer un Sanhédrin aurait été suggérée soit par Abraham
Furtado, soit par l'un des principaux initiateurs du judaïsme réformé, l'Allemand
Israël Jacobson, agent de la Cour de Brunswick et auteur anonyme des Premiers pas
de la Nation juive vers son bonheur sous les auspices du grand monarque Napoléon
(Paris,
[1806]). Que l'idée de la création du Sanhédrin vînt directement de l'Empereur
ou qu'elle lui ait été inspirée par une personnalité juive, ceux qui le composeront
se garderont bien de s'attribuer la paternité de cette appellation, qui pouvait à bien
des égards être considérée comme un emploi abusif d'une désignation sacralisée.
Cependant, tout en pouvant la regarder comme impropre, ils ne s'y opposeront pas
non plus.
Réuni du 9 février au 9 mars 1807, le Sanhédrin, présidé par David Sinzheim,
entérinera les décisions de l'Assemblée des notables. Celle-ci reprendra ses travaux
après le Sanhédrin. Elle s'occupera désormais de la préparation d'un règlement du
culte
juif.
Le 30 mars 1807, elle mettra un point final à ses travaux, laissant au Conseil
d'Etat le soin de préparer les décrets voulus par TEmpereur.
L'Assemblée des notables
L'Assemblée fonctionne donc en continu de 1806 à 1807, avant et après le
Sanhédrin. Ses membres répondent à douze questions portant sur les domaines
suivants
:
la compatibilité entre la tradition rabbinique et le code civil
;
l'attachement
des
juifs à la Patrie et à leurs concitoyens non juifs
;
le statut des rabbins
;
l'usure.
Les notables approuveront, malgré les réticences de certains, le projet
d'organisation du culte proposé par Napoléon: les décrets de 1808 l'imposeront,
ce qui entraînera une forme de révolution pour les juifs et aura des conséquences
fondamentales pour le culte Israélite dans des pays comme la France et la Belgique.
Le Consistoire surtout, le grand rabbinat dans une moindre mesure, imposeront par
exemple une hiérarchie verticale pratiquement étrangère à la tradition juive.
Certains ont pu voir dans la politique de Napoléon la volonté de réformer
complètement, suivant ses propres vues, et afin de la contrôler, la communauté juive.
Il faut plutôt y voir des facteurs convergents. S'ajoute ici au centralisme jacobin
manifesté par l'Empereur l'opportunisme de membres de l'élite juive ralliés pour des
raisons diverses à Napoléon. Ceux-là verront dans le cadre imposé par l'Empereur
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