
44
LA
SACRALISATION
DU
POUVOIR
108
Y.
SHOCHAT,
Recruitment
and
the Programme ofTiberius Gracchus, Bruxelles,
1980,
p.
56-59.
i»
Ibid.,
p. 76-89.
uo
TÏTE-LIVE,
Periochae,
LV
;
Oxyr.,
LV;
voir
J.
GAUDEMET,
Institutions
de
l'Antiquité,
Paris,
I982
2
,p.544.
m C.
VIRLOUVET,
Famines
et
émeutes à Rome. Des origines
de
la République à la mort de
Néron, Rome, 1985,
p. 14, 64, 66 et
106
;
P.
GARNSEY,
Famine
et
approvisionnement dans
le
monde gréco-romain. Réactions aux risques
et
aux crises, Paris, 1996 (trad.
fi\),
p. 256
et
271
;
Cl.
NICOLET,
«
La polémique politique
au
n*
siècle av. J.-C.
»,
dans Demokratia et Aristokratia,
Paris,
1983, p.
39-42
;
CICÉRON,
De legibus, m, 20
;
VALERE
MAXIME,
m, 7,3.
"2 Voir
PLUTARQUE,
Caius Gracchus,
6 ; L.
ROSS-TAYLOR,
«
Forerunners of the Gracchi
»,
dans Journal of Roman Studies 52,1962, p. 26-27.
"3
A.E.
ASTIN,
op.
cit.,
p.
175-189.
11^
APPIEN,
ïberica, 84, 365-366.
115
TrTE-LrvE, Periochae,
LVI
;
voir
A.E.
ASTIN,
op. cit., p. 183-184.
116
Nous également, nous pensons trouver confirmation dans
le cas de
Marcus Claudius
Clineas. Une fois de plus
c'est
Valere Maxime qui nous en informe
:
«
Le Sénat a livré (celui-ci)
aux Corses
[en
236], parce qu'il avait conclu avec eux une paix honteuse.
Et
quand l'ennemi
refusa de l'accepter,
il le
fit
incarcérer et exécuter
:
la majesté de notre pouvoir n'avait été lésée
qu'une seule fois, et tant de manifestations de la colère se sont appliquées
à
la venger
!
Le Sénat
a dénoncé
ce
qu'il avait fait,
il Ta
déchu
de sa
condition d'homme libre,
il a
mis
fin à sa
vie,
il
a
frappé
son
cadavre
de
l'outrage qu'est une prison
et de la
marque infamante
de
l'escalier
des Gémonies
»
(vi, 3,
3a ;
trad.
R.
Combes,
CUF).
Le
parallèle avec Mancinus
est
intéressant,
puisque tous deux
ont
perpétré
un
acte honteux (paix
ou
traité), qu'ils sont désavoués, livrés
aux ennemis et refusés par ces derniers
;
mais la différence
d'un
siècle (évolution des mœurs
?)
et
de
statut
-
Clineas
est
envoyé
par le
consul Caius Licinius Varus
(R.
COMBES,
dans Valere
Maxime, Faits
et
Dits mémorables, Paris, 1997,
t. n,
p. 160 n. 7), tandis que Mancinus
est
lui-
même consul
-
fait que le premier connaît la prison, l'exécution et l'outrage de son cadavre jeté
sur l'escalier des Gémonies (selon certains, comme
DION CASSRJS,
fr.
45,
ZONARAS,
vin,
18 et
AMMŒN MARCELLIN,
XTV,
11,
32, Clineas
fut
en réalité exilé), alors que
le
second se voit reruser,
selon
le
droit romain,
le
droit de retour,
le
postliminium
(DA,
rv,
1, p. 604, art. postliminium),
et
dépouillé
de sa
qualité
de
citoyen.
L'un
serait mort physiquement, l'autre juridiquement
:
l'un
verra son cadavre gisant aux Gémonies tiré par un croc pour être jeté dans le Tibre (mais Valere
Maxime semble commettre
un
anachronisme
en
faisant
des
Gémonies
le
lieu d'exposition
spectaculaire
du
sort
du
mort
que l'on
sépare définitivement
des
vivants,
si
nous appliquons
ce qu'écrit J.M.
DAVID,
« Du
Comitium
à la
Roche Tarpéienne », dans
Du
Châtiment dans
la
cité, Rome, 1984, p. 172-174), l'autre ne comprendra pas notamment le présage de
l'eau
qui
lui
annonçait sa mort civile (en Grèce,
la
noyade symbolise l'oubli éternel, selon
M.
SIMONDON,
La
mémoire
et
l'oubli
dans la pensée grecque jusqu
'à
la
fin
du
V
e
siècle avant
J.-C,
Paris,
1982,
p.
65).
117
Contribution
à
l'étude
de
la peine
de
mort sous
la
République romaine 509-149 av.
J.-C, Paris, 1999, p. 49-50.
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